L’Institut français de Lomé a accueilli, le 26 septembre 2025, un procès fictif des Nana Benz. Évenement organisé dans le cadre des dix ans des Joutes Verbales Francophones (JVF).
Sur scène, un casting mêlant acteurs togolais et français a rejoué, façon tribunal, une remise en question de l’héritage laissé par ces femmes commerçantes emblématiques, piliers de l’économie togolaise avant et après les indépendances.
Dans le rôle central, la journaliste Élisabeth Apampa a incarné une Nana Benz interpellée sur la transmission générationnelle. « Les procureurs voulaient les accuser de n’avoir pas laissé un héritage suffisant aux jeunes générations », a expliqué Moustapha Farida, coordinatrice des JVF.
Face à l’accusation, la défense a brillamment plaidé, rappelant que les Nana Benz ont bel et bien transmis un héritage économique, social et symbolique en contribuant à l’essor du Togo et en inspirant des générations entières.
Le public, a salué l’initiative. « C’est un pari réussi. Les procès fictifs sont rares ici, mais l’adhésion a été totale », s’est réjouie Moustapha Farida.
Verdict : procès gagné pour les Nana Benz, reconnues comme actrices déterminantes de l’histoire du pays, malgré une « légère condamnation symbolique » pour n’avoir pas exploité tout leur potentiel d’influence.
Les JVF 2025 se sont achevées, ce 27 septembre avec la grande finale au Grand Rex de Lomé, mêlant joutes verbales et rencontres internationales d’éloquence et de débats francophones.
