À l’occasion de leur 10ᵉ anniversaire, les Joutes Verbales Francophones ont livré une finale mémorable le 27 septembre 2025 à Lomé. Couplée avec l’apothéose des Rencontres internationales d’éloquence et de débats francophones, la soirée a mis en exergue les talents diversifiés dont regorge l’espace francophone dans le monde.
Hubert Abalo et Dabo Mayalla, respectivement Togolais et Sénégalaise, sont les grands gagnants de l’édition 2025 de ces deux concours distincts. Mais le trophée le plus symbolique reste celui remporté par Hubert Abalo, lauréat du concours « Les Joutes Verbales Francophones ».
Réservé uniquement aux Togolais résidents, ce concours, le 10ᵉ du genre, a vu huit finalistes se challenger par la posture, la présence scénique et l’improvisation, le tout couronné d’un débat dit « présidentiel » autour du thème : « bâtir le commun ».
Dans une prestation bien accrochée, Hubert Abalo, déjà finaliste des JVF en 2024, a su séduire le jury qui l’a déclaré Meilleur orateur 2025. Il est couronné devant Mawunou Junior, qui remporte quant à lui le trophée du commun, celui du public acquis à sa cause. Le lauréat, en plus de plusieurs lots, gagne un séjour de deux mois, tous frais payés, en France.
La soirée a également accueilli, pour le compte de cette édition, les finales des Rencontres internationales d’éloquence et de débats francophones (RIDEF). Cette compétition, à laquelle ont pris part des candidats venus du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, de l’Algérie, d’Haïti, du Sénégal et de la France, en était à sa 4ᵉ édition.
Pour ce rendez-vous, c’est Dabo Mayalla du Sénégal qui s’est distinguée par sa clarté, sa justesse et sa précision dans l’argumentaire lors d’un débat parlementaire onusien opposant majorité et opposition autour du thème : « justice sociale et croissance économique ». Les RIDEF 2025 consacrent ainsi une jeune femme autiste, qui a su transformer sa singularité en véritable opportunité.
Cette édition anniversaire des Joutes Verbales Francophones marque ainsi de longues années de sacrifice et d’engagement au service de la jeunesse. Elle renforce l’association Jeunesse Unie pour une Nouvelle Afrique (JUNA) dans sa conviction : l’élan vers un monde meilleur, meilleur par sa jeunesse unie autour des vertus, rappelle Frédérick Yao Tsatsu, président de JUNA.
Notons que déjà le 26 septembre, l’association JUNA, toujours dans le cadre de cette édition anniversaire des JVF, avait organisé à l’Institut français de Lomé un procès fictif des Nana Benz.
Latif Yorouma
