Le 3 octobre 2025, le procureur de la République Togolaise Mawama Talaka a lancé un avertissement clair aux utilisateurs des réseaux sociaux. Devant la presse, il a dénoncé les dérives observées en ligne et rappelé que les réseaux sociaux ne sont pas une zone de non-droit.
Selon le Procureur, l’usage de ces plateformes est régie par des lois précises notamment le code pénal, la loi sur la cybersécurité, le code de la presse et la loi sur la protection des données personnelles qui sanctionnent les injures, les diffamations, les appels à la haine, fausses informations et les atteintes à la vie privée.
Le procureur a particulièrement insisté sur la responsabilité de chaque internaute face à ce qu’il publie ou approuve. « Désormais, quiconque produira, reproduira, publiera, partagera des contenus qui sortent du cadre légal en vigueur fera l’objet de poursuites sans compromis et sans complaisance……il en sera de même pour quiconque publiera un commentaire validant une publication illicite » informe Talaka Mawana, Procureur de la république.
Cette précision a suscité de nombreuses réactions dans l’opinion. Pour certains, elle marque une volonté d’encadrer les excès du web ; mais pour d’autres, elle pourrait ouvrir la voie à une interprétation trop large des comportements en ligne, au risque d’instaurer un climat de peur ou d’autocensure.
Mawama Talaka a également appelé les citoyens à jouer un rôle actif dans la régulation du cyberespace. Il les a invité à signaler tout contenu illicite dont ils auraient connaissance, estimant que la lutte contre les abus numériques est l’affaire de tous. « Tout citoyen a le devoir moral et civique de signaler les contenus illégaux. Se taire, c’est être complice », a-t-il martelé.
Cette sortie intervient dans un contexte où les réseaux sociaux occupent une place croissante dans la vie publique togolaise.
Depuis plusieurs mois, ils sont devenus des espaces de débats, mais aussi de vives polémiques.